Communiqué :
Naufrage de plus de vingt jeunes voulant rejoindre les îles Canaries (Espagne)
Paris le 27 novembre 2006
L’Association NOUN AZ, pour l’intégration la solidarité et le développement, s’incline devant la tragédie qui a frappé plus de vingt familles, dont les enfants ont été victimes d’un naufrage sur les côtes de BOUJDOUR la nuit du 25 au 26 novembre 2006. Ces jeunes seraient morts par noyade après le naufrage de leurs embarcations de fortune (PATERAS) alors qu’ils tentaient de rejoindre les îles canaries (Espagne) à partir de la ville de BOUJDOUR.
L’association NOUN AZ présente ses vives et sincères condoléances et apporte tout son soutien aux familles touchées par ce drame.
L’association NOUN AZ exprime toute son indignation face au mutisme avec lequel les autorités marocaines ont traité cette catastrophe, et demande que les plus hautes autorités adressent leurs condoléances officielles aux familles.
L’association NOUN AZ a constaté une recrudescence de ce phénomène de l’immigration clandestine depuis la fin du mois d’août 2006. Les passeurs utilisent désormais les villes de SIDI IFNI et TIZNIT pour embarquer les candidats à l’immigration en plus des villes habituelles comme LAAYOUNE, TAN TAN, TARFAYA et BOUJDOUR.
L’association NOUN AZ dénonce également le laxisme des autorités locales face à ce phénomène, car les patrons de ce trafic sont connus de tous et les autorités ne font rien pour les arrêter. L’association NOUN AZ demande aux autorités locales d’ouvrir une enquête sur ce drame et de traduire les responsables devant la justice.
L’association NOUN AZ rappelle que la plupart de ces jeunes sont tous originaires de la province de GUELMIM (Sud du Maroc) ; une ville qui souffre d’une réelle marginalisation tant sur le plan économique que social. Fuyant la misère et l'absence de perspectives d’avenir au Maroc, plusieurs milliers de jeunes de cette province tentent de fuir chaque année sur des embarcations de fortune pour tenter de joindre les îles canaries (Espagne).
Sachant que l’Europe verse des subventions très importantes au Maroc pour lutter contre ce fléau, NOUN AZ dénonce le fait que la province de GUELMIM ne bénéficie pas de ces subventions.
L’association NOUN AZ exige de l’état marocain de réaliser des campagnes médiatiques pour sensibiliser les candidats potentiels, à travers les supports médiatiques divers (reportages, spots télévisés, journaux, tables rondes, films, documentaires, etc.) Le but étant d’informer les jeunes des dangers de la migration clandestine et les risques inhérents à leur exploitation par les réseaux de trafic.
Enfin, L’association NOUN AZ appelle l’ensemble de la société civile marocaine et européenne à se mobiliser contre ce trafic d’êtres humains et d’exiger du Maroc d’investir les subventions et les aides européennes dans des projets de développement durable qui permettent la création d’emplois pour ces jeunes candidats à l’immigration.
Le Bureau
L’Association NOUN AZ, a été créée le 01 février 2006 en France et régie par la loi 1901, a notamment pour objet de promouvoir des actions pour l’intégration, pour la solidarité et pour le développement durable au bénéfice de population de la région de Guelmim.